Résumé pour les pressés :
Première parution : janvier 2011. Dernière mise à jour : décembre 2013
Pour renseigner les parents interrogateurs et rassurer les parents stressés, voici un guide, issu de vos questionnements.
Un guide sur les ondes, les écrans, les applis et les moyens de gérer tout ça en famille.
 

 

Allo Maman Bobo

Halte aux mauvaises ondes !

 

Des outils  potentiellement dangereux

 

Le portable est potentiellement dangereux pour le cerveau des enfants – et des adultes – à cause des ondes qu’il émet et qui nous permettent justement de téléphoner.

Quand on téléphone, elles sont très fortes, c’est pourquoi les kits main libre devraient être obligatoires pour éloigner le portable de notre tête. Quand on ne téléphone pas, notre portable émet aussi des ondes mais bien moins fortes.

La controverse de la dangerosité des ondes continue d’agiter les communautés d’experts et s’exprime à coups d’études contradictoires. Mais le principe de précaution est adopté par de nombreux pays.

 

 

Et le Wifi ?

De nouveau grâce aux ondes, le Wifi permet à nos smartphones de se connecter à un réseau Internet, sur le boîtier du fournisseur maison par exemple.

Comme pour la téléphonie, on entend le tout et son contraire sur la dangerosité du Wifi.

Par contre, les observateurs insistent sur le fait qu’on manque de recul et que même faibles, ces ondes diffusées en continu pourraient avoir des effets négatifs, en particulier sur les enfants. Prudence donc.Si vous voulez plus d’informations sur les risques sanitaires des ondes, vous pouvez vous reporter à l’article de Wikipédia sur les risques sanitaires des télécommunications.Les scientifiques disent que ce sont des ondes très faibles et à priori non dangereuses – sauf pour les electro sensibles, ceux qui souffrent de maux liés aux ondes, des maladies qui commencent à être reconnues dans certains pays.

 

Montrer une appli à un enfant, c’est dangereux ?

Quand on montre une appli à un enfant, le smartphone ou la tablette n’ont pas besoin d’être connectés à Internet. Il faut bien sûr être connecté au Web pour télécharger l’application. Mais une fois l’appli installée sur votre appareil, elle fonctionne en général sans besoin de connexion.

Que neni, vont dire les irréductibles ! Certaines applis proposent des modes Challenge, pour comparer ses performances avec celles d’autres utilisateurs, via des sites Internet. D’autres proposent d’envoyer des notifications  pour prévenir de nouveautés.

D’autres encore incitent fortement à se connecter sur Facebook. Certaines exigent dans leur fonctionnement d’être connectées à un ou plusieurs sites Web.

 

No Wifi par prudence

Vous êtes libres de ne pas être connectés.

Vous pouvez tout à fait montrer une appli à vos enfants avec un support, smartphone ou tablette, non émetteur d’ondes.

C’est une double règle de prudence : car de nombreuses applications pointent vers le Web ou même directement vers les magasins d’applications. Des parents ont eu la surprise de voir des achats involontaires réalisés par leurs enfants à partir d’applis qu’ils croyaient sécurisés pour leurs enfants.Mettez votre portable en mode avion, coupez le Wifi sur votre tablette, transformez le temps de la consultation avec votre enfant, votre téléphone ou tablette en appareil à lire ou à jouer.

 

 

Ecrans :

Prévenir plutôt que guérir !

 

Société d’hyper écrans

Nos enfants vivent dans une époque d’hyper écrans.

Ils ont devant eux des exemples marquants, leurs propres parents.
Et que font Papa et Maman devant leurs petits anges ?

Ils téléphonent, portable à l’oreille d’ailleurs le plus souvent, ils regardent la télé, ils se mettent sur l’ordi pour appeler Papi par Skype, ils grondent la grande soeur qui a passé trop de temps sur sa Nintendo DS, ils envoient des SMS à leurs amis ou bien ils rient tout seuls devant leur smartphone aux bêtises postés par leurs chers amis Facebook ou aux tweets de leurs collègues.

 

Comment faire ?

Une attitude fréquente consiste à dire : mon enfant ne touchera pas à toutes ces bêtises, ou pas avant tel ou tel âge (ça c’est en général ce que disent les parents d’enfants de moins de 5 ans :-).

Une autre est de dire : je n’avais pas ça quand j’étais jeune et je ne m’en porte pas plus mal aujourd’hui en tant qu’adulte. Ou encore : je n’en vois pas l’intérêt, tout ceci n’apporte rien.

Du côté de La Souris Grise, nous préférons dire : j’accompagne mes enfants dans la découverte de tous ces écrans et outils, qui sont, on l’expérimente tous les jours en tant qu’adultes, très addictifs et très chronophages.
Qui d’autre, à part vous, va apprendre à vos enfants de se servir avec parcimonie et intelligence de tous ces nouveaux outils ?

 

Les smartphones et tablettes

ne sont pas des joujoux

 

Des objets d’adultes

Les smartphones et tablettes ne sont pas tout terrain, ces outils là sont fragiles et encore très chers!

A vous de mesurer les risques et de savoir si vous êtes prêts à ne pas tomber en syncope quand vous verrez votre petiot secouer avec énergie votre tablette ou crachouiller sur votre smartphone.

Vous pouvez aussi opérer un autre choix : vous tournez vers des tablettes spécifiquement Enfant. L’offre de tablettes dédiées se développe fortement. A vous de décider de la meilleure formule pour vous : une tablette d’adulte partagée par tout le monde ou une tablette Enfant réservée à vos bambins.

 

Règles d’utilisation

Soyez fermes dès le départ !
Expliquez à vos enfants que ces outils ne sont pas conçus pour la confiture de fraise ou les grains de sable.
Et ne les laissez pas en libre service dans la maison.

Enfin, restez toujours à proximité des plus petits ! Les supports tactiles sont loin d’être anodins, il s’agit d’objets de grands. Veillez à ce qu’ils gardent leur statut d’outils familiaux partagés.

 

Applications : la qualité avant toute chose

 

Le bon âge

 

Le premier point à vérifier avant de laisser votre enfant jouer sur votre tablette ou votre smartphone : que les applis qu’il utilise soit réellement de son âge.
Le  jeu vidéo  dispose de norme d’âge avec Peggi. Ce n’est pas le cas pour les applis alors restez vigilants et tournez vous vers la qualité !

C’est le rôle de la Souris de vous repérer des applis de qualité ;-).
Mais c’est quoi au fait, une appli de qualité ?

Une bonne application est tout à la fois belle et futée, active et intense. Elle ouvre l’enfant vers d’autres univers ou dimensions, elle le fait voyager, apprendre, réfléchir différemment, en jouant ou en expérimentant. Et puis, une bonne application se partage en famille.

 

Dans le labo de La Souris

Nous choisissons avec soin les applis dont nous vous parlons. Et elles doivent réunir de nombreux critères pour nous plaire !

Nous regardons :

  1. la sécurité
  2. l’originalité,
  3. l’apport d’apprentissage,
  4. le ressort ludique,
  5.  la qualité d’animation,
  6.  la sonorisation,
  7. le graphisme,
  8. l’ergonomie.

Et si en plus, l’appli en question propose une expérience nouvelle, elle  peut devenir géniale :-).

 

Comment gérer tous ces écrans ?

 

Vous vous sentez perdus : c’est normal !

Tant d’écrans, tant de pressions de la part de votre progéniture…

Soyez rassurés, les autres parents sont aussi perturbés que vous par cette nouvelle gestion d’écrans que personne ne nous a transmise.

Pour trouver votre bonne attitude – il n’y a aucune recette miracle – Mais voici quelques pistes pour vous aider à trouver votre bonne formule.

 

Le temps d’écran

De plus en plus de parents adoptent le système du temps d’écran :  l’enfant dispose d’un temps pendant lequel il peut choisir quel écran utiliser.
C’est ensuite à chaque famille de trouver la meilleure formule : pas d’écrans les jours d’école, juste le week-end, ou un temps quotidien, mais réduit.

Certains organisent des journées à l’ancienne de temps en temps, sans aucun écran du matin au soir.
Même les plus officiellement permissifs – plus facilement des parents d’enfants très jeunes non encore confrontés à la préadolescence – régulent à leur manière, en installant les écrans dans les pièces collectives, ou en acceptant la tablette à volonté, mais pas la télé.

D’autres instaurent une hiérarchie entre les écrans et les usages : oui pour le Web, pour une recherche au cours des devoirs, ok pour les réponses aux SMS des amis, mais non à la console excessive.

 

L’exception du tout petit

Pour les moins de 3 ans, la situation est un peu particulière.
L’écran devrait rester une petite cerise sur le gâteau, un petit moment très court, de quelques minutes, et toujours partagé avec un adulte.

Les nouveaux écrans n’ont pas le même statut que la télé, média de la passivité, mais cela ne signifie pas pour autant qu’il faille y habituer régulièrement les bébés.

Et encore moins que le très jeune enfant s’attache à cet objet là, comme il le ferait avec un doudou.

 

Prise de distance

Les bons réflexes et l’esprit critique s’acquièrent dés le plus jeune âge, pour les écrans comme pour le reste.
Discuter avec son enfant de l’intérêt de tel ou tel écran, suggérer d’autres pratiques, modérer les usages réflexes – allumer la TV par habitude par exemple – et favoriser la diversité de jeux et d’apprentissages : ce sont des conseils de bon sens mais que nous devrions appliquer dés les premières années de nos enfants.

Car, l’adolescence arrivant, la gestion nous échappera forcément, un peu ou beaucoup, volontairement ou non !
Le site Internet du journal Le Monde a posé à ses lecteurs la question de la régulation des écrans en famille. Les témoignages ont été classés en quatre catégories : d’un côté, les régulateurs, soit satisfaits, soit inquiets, et, d’un autre côté, les non régulateurs, soit heureux, soit dépassés. Cette intéressante galerie d’avis vous donnera des idées.